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A te lier d'écriture n.6 bribes

Publié le par Tristan Lunair

A te lier d'écriture n.6 bribes

atelier n.6 14/10/15

saison 15/16

Thème d'écriture : écrire à partir de l'univers photographique de Ernest Mosimann

Je me suis donc rendu mardi après-midi à la médiathèque Edmond Charlot de Pézenas. J'ai regardé attentivement les œuvres exposées. J'y suis allé avec un esprit libre, totalement prêt à recevoir de nouvelles images. Je savais pertinemment que j'allais me "confronter" à l'abstrait, mais cette forme me plait au fond, elle permet de déclencher l'imaginaire à partir d'un détail, d'une vue d'ensemble et l'émotion qui se dégage est vraiment personnelle pour chacun d'entre-nous, c'est ce que j'ai pu en déduire à l'écoute des poèmes des participants de cet l'atelier.

Pour ma part, je m'imaginais mal pouvoir écrire sur l'ensemble photographique, la matière globale présente au regard, il y a évidemment dans ce contexte, ce qui plait, ce qui plait moins, je dirais ce qui nous attire précisément, sans trop pouvoir l'expliquer. J'ai donc choisi cette photo, que j'ai photographiée. Je suis retourné chez moi, et j'ai imprimé le cliché. Tranquillement je me suis concentré sur l'image et ce poème est né.

TL

J’ai longé un mur

sans commencement ni fin

il n’y en avait pas d’autres

j’ai frôlé son bleu boursoufflé

quand la peinture s’est effritée

des continents tachés de rouge sont apparus

nous marchions dessus

on balayait l’évidence

d’un puzzle compliqué tombé à nos pieds

*************

ici sous la surface

la profondeur se creuse avec l’esprit

j’y entends l’inaudible de ta petite mort

j’y vois

la valse des corps dépouillés

leurs ombres sans lendemain

et au seuil de nulle part

ton âme

qui se dégage de la fêlure

**************

tu revis

**************

m’écaille

dans la faille

d’un bleu de moi tendre

allongé sur une couche

que tu touches

avec dessous la peau

le rouge hors des veines

si tu me blesses

inconsciemment

mon sang ici présent

devrait servir

avec un pinceau

à peindre les lèvres de quelqu’un

le cœur organique

ou la chair transpercée

c’est ainsi que tu aimeras

une déchirure dans le bleu…

Tristan Lunair

©lunairiumium/créations octobre 2015

Tous droits réservés

Poème intégral

Extrait du recueil LIGNES INTÉRIEURS

D’après une photographie de Ernest Mosimann

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A
Traversée corporelle prise de sang ténu...Que reste-t-il de l'uni vers sel?
Répondre
A
Regard abstrait posé sur le palpable...Sublime!..
Répondre