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Atelier d'écriture N.4 -Traces-

Publié le par Tristan Lunair

Atelier d'écriture N.4 -Traces-

Atelier du 1er octobre

Saison 14/15

Animé par JM de Crozals

Thème d'écriture :

Il est proposé d'écrire avec partir de ces lignes de Pascal Quignard :
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« Il y a un lieu dans le monde, à la limite du monde, où un mot n'est pas. Il n'est pas visible, il n'est pas prononcé, il n'est pas inscrit mais il fait écho. Quelque chose qui appelle dans les vents, quelque chose qui appelle dans les oiseaux. Quelque chose appelle dans tous les cris qui est beaucoup plus ancien que les mots, les verbes, les lexique
s, les grammaires. »

J’ai fui !

le bruit de l’évolution

cette ère

où prolifère

tous les moyens de communication

j’ai fui !

les heures d’un leurre

qui n’en finissaient pas de passer

un éventail d’illusion

qui éventait

ta vie trop maquillée,

l’outrance d’un rouge baiser

un panel d’immenses bouches

qui sortaient des murs

en clignotant

pour nous dévorer !

j’ai fui !

un semblant de bonheur

qui me collait à la peau,

cette succession d’images

qui dictent nos désirs,

incitent à la consommation

j’ai fui !

c’était primordial

ce monde subliminal

ce cœur

dont tu étais dépourvu

et que je cherchais

dans les hasards

des corps numérisés

ma vie même

blacklistée !

j’ai fui !

l’amour artificiel

l’ennui

les monstres de la nuit

l’ivresse

la liesse

cet excès de superficialité

j’ai fui !

j’avais à entendre

les mots débarrassés de leur langue,

dans le bruissement d’un feuillage,

j’avais à ressentir

la légèreté du silence

entre les lourdes pierres,

où je me trouvais être

quelque part sur la terre

l’homme

d’un instant,

comme ces grains de sable

dans ta main

moi,

délicatement posé

je serais

et qu’alors ton souffle

où le vent

me ferait m’envoler…

Tristan Lunair

©Lunairium/créations septembre 2014

Tous droits réservés et protégés

Extrait du recueil Tant qu'homéostatique...

Commenter cet article
A
Profonds frissons misère d'une histoire si bernée...
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D
Tu es un de ces poètes, qui claudiquent sur les marelles du mystère d'être, et qui chantent des mots de moelle et de sang à travers tous les bâillons du monde.
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